dimanche 26 octobre 2014


L’amour et les forêts
Eric Reinhardt, Gallimard, (367 p.)

Bénédicte Ombredanne ou la vierge Marie

 L’écrivain français Eric Reinhardt s’est  imposé dans le monde des lettres  avec cinq ouvrages dont le dernier est  L’amour et les forêts . Comme le titre le suggère, il s’agit d’un mélange de deux réalités ou plutôt de l’au-delà et de la réalité. Reinhardt,  ércivain caracterisé par la sensibilité, a fait d’une lectrice particulière l’heroïne d’un roman. Cette lectrice qui s’appelle Bénédicte Ombredanne partage avec l’écrivain la passion de la littérature qui est l’allée vers l’au-delà .
Avec Bénédicte Ombredanne,  on réalise à quel point la vie peut ressembler à des forêts. Bien sûr, une femme harcelée par l’homme qu’elle a choisi pour la vie, considérée comme une servante qui n’a pas le droit à une évasion pour la première fois de sa vie après le mariage, va subir  la sauvagerie de cette forêt.
Parsuite, L’amour et les forêts nous apprend que la question des droits des femmes n’est pas d’actualité seulement en Orient, mais en Europe aussi où il se trouve encore des femmes victimes des clichés la société qui les réduit à la pitié. Cette œuvre nous plonge dans le monde intérieur de l’heroïne à tel point que le lecteur se met à la place de Bénédicte Ombredanne.
 Autre question délicate que pose le roman, c’est celle de l’adultère. Bénédicte Ombredanne a réalisé son rêve un jeudi en rencontrant un homme qui lui fait oublier l’amertume de l’existence pour six heures de temps. Et là, la lecture se mue en procès :  est-ce qu’on peut reprocher à Bénédicte Ombredanne ces six heures d’adultère ?  La sauvagerie du mari ne justifie t-elle pas le comportement de la femme ?
  Aznavour a dénoncé en chanson l’injustice que peuvent subir les femmes et la nécessité de les protéger par les lois :
« Depuis qu’avec l’homme sur terre elle fut mise
   La femme pour des millénaires  fut soumise »
Eric Reinhardt , par une œuvre fascinante a dévoilé la réalité navrante, mais hélas commune, d’une femme de ce monde. A nous, lecteurs et lectrices, de saisir le message et de prendre  position pour changer cette maudite réalité.

Rime Khalaf
Deuxième année Lettres
Université Saint Joseph au Nord.

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